Les pâtes à tartiner

À étaler sur du pain, des biscottes, des gaufres ou des crêpes, j’ai fait une sélection de pots qui changent du Nutella. A tomber par terre de gourmandise.

La Chandeleur est passé,depuis 3 jours mais y’a t’il un moment idéal pour faire des excès de crêpes et de pâte à tartiner.

Solution de facilité : acheter un pot de Nutella dans le supermarché le plus proche. Sauf que cette pâte à tartiner contient aujourd’hui à peine 13% de noisettes pour 53% de sucre, sans parler des 20% d’huile de palme, un produit sans bienfait nutritionnel, chargé en graisses saturées, dont la production aiderait fortement à la déforestation des forêts tropicales. Fort heureusement, on trouve de jolies alternatives chez des artisans sérieux.

Le coût de ces différents pots est certes plus élevé que les versions industrielles (de 6 à 15 euros), mais c’est le prix à payer lorsque l’on utilise des noisettes du Piémont dont le goût n’a rien à voir avec celles en provenance de Turquie ou des États-Unis. Parmi ces pâtes à tartiner en provenance de toute la France, je vais mettre en avant des produits sans huile de palme et avec des pralinés vraiment maison (certains artisans utilisent en effet un praliné déjà tout fait acheté à des industriels du chocolat utilisé par la suite pour des produits estampillés “maison”).

Les Français et la pâte à tartiner

Tout le monde l’aime, de la tendre enfance à l’âge de raison. Plaisir avoué ou légèrement coupable, histoire de ne jamais en manquer, nous sommes environ 63% à avoir toujours un pot de pâte à tartiner dans le placard. Et pour 52% des foyers français, ce pot est un pot de… Nutella. Les Français sont les plus gros consommateurs de Nutella au monde, devant les Italiens (qui occupent la 3ème place) et les Allemands (2ème place). La France représente 1% de la population mondiale, et 25% de la consommation mondiale de Nutella ! La France est le plus grand consommateur de pâte à tartiner toutes confondues: plus de 88 millions de pots de Nutella sont consommés en France chaque année.

La France en consomme plus de 25 % de la production mondiale, soit près de 75 000 tonnes. Le groupe Ferrero réalise plus de 80% des parts de marché de la pâte à tartiner en France. Il reste donc 20% pour les autres donc pas toujours facile de se faire une place.

Le gouvernement français a créé une taxe nutritionnelle : un système de « bonus/malus » qui dépendra du score nutritionnel. En effet, les aliments riches en gras, en sucre et en sel sont beaucoup plus accessibles en termes de prix que les aliments de bonne qualité nutritionnelle. L’idée est donc de pénaliser (et non d’interdire) ces « mauvais » aliments par une taxe et de subventionner les autres grâce aux produits de la taxe.

Ces mesures sont mises en place afin de redynamiser le système économique, ce qui améliorerait l’accessibilité aux aliments de bonne qualité nutritionnelle (en partie pour les plus défavorisés). Le but n’est pas de se mettre à dos les industriels mais de les pousser à améliorer leurs produits.

Face à cette régulation les producteurs vont soit augmenter les prix, soit diminuer les quantités en gras et sucre ou trouver une nouvelle recette. La taxe sur l’huile de palme est surtout à destination des industries agro-alimentaires qui devraient substituer à ces huiles de nouveaux ingrédients plus sains. Entre 2013 et 2018, la marque a cependant décru jusqu’à atteindre 75 % de parts de marché à cause d’une dégradation de son image et l’essor d’une concurrence valorisant l’absence d’huile de palme et son engagement écologique, comme la Nocciolata du groupe Rigoni di Asiago. Malgré tout, les multiples marques de distributeurs ou marques de produits chocolatés (Banania, Ovomaltine, Milka) n’occupent chacune qu’une part de marché anecdotique.

Quelque 80 % des personnes n’achètent pas de pâte à tartiner si la marque Nutella est indisponible. D’ailleurs, elle est décrite comme « une icône indétrônable des supermarchés ».

Mais pourquoi aujourd’hui je vous parle de pâte à tartiner aujourd’hui? Et bien en 2007, est créé le World Nutella Day (journée internationale du Nutella) par la blogueuse américaine Sara Rosso, cette journée célébrée depuis toutes les années le 5 février étant surtout relayée par Facebook et Twitter. Cette journée « est l’occasion pour les fans de la marque d’exprimer leur attachement » alors que l’image du produit « est régulièrement malmenée, en raison notamment de l’utilisation d’huile de palme ». En 2016, Rosso transmet le flambeau à Ferrero qui nomme une nouvelle ambassadrice, une étudiante en art de 21 ans, Chrissy Eckman, pour animer cet événement.

Dénomination
Le terme Nutella vient de la dérivation du mot nut (noix en anglais) et du suffixe diminutif italien ella.

En italien, le genre de ce nom est féminin (on dit « la Nutella »). Le genre du mot « Nutella » en français fait débat. Cependant, la publicité officielle pour le produit mentionne « une tartine avec du Nutella ». L’utilisation de cet article rend de facto le mot Nutella masculin, même si Ferrero n’a jamais officiellement indiqué le genre du mot pour la langue française. En allemand, Ferrero précise que le mot « Nutella » n’a pas de genre, car il s’agit d’un nom de marque et que chacun est libre de choisir quel article (masculin, féminin ou neutre) employés.*

Cette marque domine le marché mondial de la pâte à tartiner. En France, elle représente environ 82 % du marché de la pâte à tartiner en 2013.

Le Nutella est un dérivé du gianduja, une pâte de chocolat et de noisettes finement broyées que les pâtissiers de Turin auraient inventée pendant le blocus continental ordonné par Napoléon contre les produits d’importation anglaise, qui rendait l’approvisionnement en cacao encore plus difficile et coûteux.

L’utilisation de noisettes dans une recette au chocolat a été à nouveau favorisée par les circonstances économiques de l’après Seconde Guerre mondiale, époque où les fèves de cacao sont rares et chères. Pietro Ferrero, pâtissier à Alba, cherche un nouvel aliment pour lutter contre la sous-nutrition des enfants. Il a l’idée de créer un pain de chocolat fortifiant dans lequel il remplace en partie les fèves de cacao par des noisettes produites abondamment par les paysans dans les collines du Piémont. Avec son frère Giovanni, il met au point un mélange d’huile végétale sucrée avec une poignée de noisettes, une pincée de poudre de cacao et du lait écrémé en poudre pour obtenir une sorte de pain dur au chocolat à couper au couteau et enveloppé d’une feuille d’aluminium : c’est la « pasta gianduja », baptisée « Giandujot », apparue en 1946 et que les mères peuvent couper pour faire des sandwiches à leurs enfants.

Face à la demande, Pietro, son épouse Piera Cillario et Giovanni décident de s’industrialiser : ils ouvrent une usine de confiserie au bord de la rivière Tanaro et enregistrent à la Chambre de commerce de Coni la société « Ferrero » le 14 mai 1946, date officielle de la naissance de l’entreprise agroalimentaire italienne.

Selon la petite histoire colportée par l’entreprise, durant l’été caniculaire de 1949, les pains de glace, alors seuls réfrigérants des banques froides des pâtissiers, ne parviennent pas à conserver le chocolat assez dur. Le fils de Pietro, décédé le 4 mars 2015, Michele Ferrero, décide alors de le vendre tel quel dans des petits pots de verre fermés par un couvercle en plastique. L’engouement est immédiat, si bien que Michèle décide de transformer le « Giandujot » en une pâte sucrée au chocolat et aux noisettes à la texture crémeuse (ajoutant du beurre de cacao pour que la texture ne durcisse plus) qui peut être tartinée sur du pain. Elle est d’abord commercialisée sous le nom de « Gianduja », puis de « Supercrema » en 1951, se diffusant en Europe.

En 1959, Ferrero s’implante en France en rachetant, par sa filiale Dulcea SA, une ancienne usine textile, Prevost & Grenier, située à Villers-Écalles. La fabrication débute en 1960 avec des confiseries sous la marque Mon Chéri.

En 1963, Michele Ferrero décide de retirer des ventes Supercrema pour la remplacer par Tartinoise, un produit équivalent commercialisé en Europe. Cette nouvelle marque est due à une contrainte imposée par une loi italienne interdisant l’usage du préfixe Super dans les marques. À cette occasion, la composition du produit est entièrement révisée et la Tartinoise est rebaptisée Nutella le 20 avril 196410. Le produit est fabriqué hors d’Italie à partir de 1961. En 2011, le site de Villers-Écalles devient le premier fabricant mondial de cette pâte à tartiner, avec 71 000 tonnes vendues.

La pâte à tartiner de marque Nutella n’apparaît aux États-Unis qu’en 1983. Sa diffusion est, dans un premier temps, cantonnée aux États du Nord-Est avant que la distribution ne s’étende à l’ensemble du pays. Le beurre de cacahuètes est, en effet, un produit concurrent au Nutella très implanté aux États-Unis.

Fin 2017, une étude montre que la marque a modifié la composition du Nutella sans en informer les consommateurs pour y incorporer plus de lait en poudre (passée de 6,6 % ou 7,5 % en fonction des pays à 8,7 %). Face aux inquiétudes des consommateurs qui craignaient une diminution de la qualité du produit, l’entreprise a annoncé dans un communiqué de presse : « Concrètement en France, la quantité de noisettes, cacao, sucre et huile de palme reste inchangée. Les ajustements réalisés sont les suivants : substitution du lactosérum en poudre par une quantité équivalente (2,1 g /100 g du produit total) de lait écrémé en poudre ». La question reste en suspens dans les autres pays, où la quantité de cacao n’est pas clairement affichée sur le produit.

Les pâtes à tartiner industrielles sur le banc de test. le Nutella mais aussi 5 pâtes à tartiner de marque de distributeur : Carrefour, Monoprix, Franprix, Casino Je suis noisette, E. Leclerc Nustikao

Nutella se révèle indétrônable : on reconnaît sa couleur, sa texture onctueuse, son goût. Il faut dire qu’elle façonne notre palais depuis presque 50 ans… Les autres arrivent derrière, en tir groupé : elles se ressemblent toutes.

Ni l’écart de prix : 2,60€ le pot Nutella de 400g versus 1,50€ le pot de 400g Casino. Ni la composition, avec ou sans l’huile de palme (sans pour Casino ou Franprix), ne font pencher la balance en faveur de ces pâtes à tartiner. C’est le goût qui compte.

Mais parlons aussi de celles produite par des artisans passionnés, comme Porridge Lab /lucille qui fait de superbe produits à tartiner aux différentes saveurs comme celui façon rocher.

Pâte à tartiner Rocher amandes, noisettes, cacao et éclats croustillants.

Découvrez sa pâte à tartiner façon rocher, fabriqué artisanalement dans son atelier ouvert ces jours-ci à Sallanches, selon un procédé à l’ancienne à partir de noisettes, d’amandes torréfiées, de cacao et croustillant d’avoine. Cette pâte à tartiner est peu sucré et entièrement végétale.

Cette pâte à tartiner se déguste aussi bien sur une tartine, un porridge et du granola pour créer de jolis bols. Vous pouvez également l’étaler sur quelques fruits frais, ou simplement le déguster à la petite cuillère !

Conservation : Le praliné se conserve à température ambiante à l’abri de l’air et la lumière plusieurs mois.

Et puis je ne peux pas ne pas vous parler de Mademoiselle Breizh.

Je vous en avais déjà parlé dans un épisode de podcast.

Sa pâte à tartiner est juste dingue, et sa composition des plus authentique et elle a sa touche bretonne bien sûr.

Selon le mode de conservation et la température extérieur, on a le choix, entre c’est du praliné au chocolat, ou une excellente pâte à tartiner sans ingrédients superflu.

Ces Ingrédients

Noisettes, graines de sarrasin, chocolat au lait 34%, caramel au beurre salé, beurre de cacao et puis c’est tout!!! ah non j’ai oublié, il y a beaucoup d’amour représenté par un petit coeur.

En vente sur leur site et ici .

Et cette semaine vous allez retrouver une recette alliant la chandeleur, et la journée mondiale du Nutella mais Made in Breizh.

Ensuite vous avez Kaouett, une entreprise Made in BZH.

Qui est Kaouett’ ?

Kaouett’, c’est la rencontre subtile entre une tablette de chocolat et un paquet de cacahuètes. En un coup de cuillère à pot, ces deux aliments populaires et incontournables en France sont devenus inséparables !

Pourquoi choisir entre la douceur du chocolat et le croquant de la cacahuète ? Avec sa texture à la fois onctueuse et granulée, Kaouett’ réunit autour de la table les accros du goûter et les afficionados de l’apéritif ! 😋

La pâte à tartiner a été élaborée à Saint-Malo, développée à Rennes et est produite à Nantes ! Les matières premières sont sélectionnées avec soin : Kaouett’, c’est une communauté humaine et dynamique, où pâte à tartiner rime avec convivialité et non avec culpabilité !

Chez Kaouett’, on a choisi de mettre l’accent sur la simplicité au service de la gourmandise saine. Une liste d’ingrédients réduite au strict minimum, pour conserver toutes les saveurs des produits naturels. Pas d’huile de palme, pas de sucres ajoutés, pas de colorant ni conservateur. Si une cuillerée de Kaouett’ est plus calorique qu’une feuille de salade, les apports nutritionnels sont décuplés ! Kaouett’ se positionne comme un produit plaisir bon pour la santé !

C’est Vegan et sans gluten.

Kaouett’ s’intègre parfaitement dans les régimes alimentaires sans gluten, vegan et hyper-protéiné.

Et puis vous avez Louarnes, qui à 4 pâtes à tartiner différentes.

Elles sont fabriquées en Bretagne.

Des pâtes à tartiner saines et gourmandes.

Les pâtes sont sans huile ajoutée, sans sel, sans sucre raffiné, sans additif, sans conservateur, bref SANS mauvaise surprise. Elles sont très majoritairement composées de noisettes, d’amandes et de cacahuètes (environ 80%). Elles sont donc riches en fibres, en protéines, en vitamines, en minéraux et en bonnes graisses ! Elle utilise du sucre de noix de coco, car il est non-raffiné et apporte des nutriments bénéfiques pour notre santé.

Une production artisanale et Bretonne.

Amoureuse de la Bretagne depuis qu’elle s’y est installée, il lui semblait indispensable d’exercer cette activité localement. L’artisanat s’est également imposé comme une évidence, afin de mettre tout mon cœur dans la production des pâtes à tartiner.

Une production respectueuse de l’environnement.

Les ingrédients sont issus de l’agriculture biologique. Le cacao est issu du commerce équitable ainsi que le sucre de coco. Par exemple, le sucre de noix de coco a été reconnu le plus durable par l’ONU. Les cartons et protections sont recyclés ou écologiques et nos pots sont en verre recyclable. Un système de consigne est parfois mis en place chez nos revendeurs bretons & partenaires ! Les étiquettes des pots sont imprimés sur du papier en fibre de canne.

Et puis l’autre produit à tartiner made in Bretagne c’est la pâte à tartiner de chez Gavottes.

Celle-ci aussi est excellente, L’onctuosité d’une pâte à tartiner chocolatée associée au goût subtil de la noisette et à la croustillance unique de la crêpe dentelle Gavottes. Ils ont lancé ce produit en octobre 2014, et élue saveur de l’année en 2016.

Elle est sans huile de palme, mais elle a quand même un peu plus d’ingrédients que celle de chez Mademoiselle Breizh.

Bref vous l’avez compris je suis fan de cette pâte à tartiner, de chez Mademoizelle Breizh et j’espère que la recette va vous plaire.

Mais je vous dis juste, qu’il ne faut pas forcément chercher loin, pour trouver quelque chose de bon.

Dans nos commerces locaux, on trouve souvent des pépites, certes un peu plus cher que le traditionnel pot que l’on connaît tous, mais ne vaut-il pas d’en manger moins pour manger mieux et être en meilleure santé.

Pour parler des bios, c’est ici que j’ai trouvé de jolies pépites :

https://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/30375/10-pates-tartiner-bio-meilleures-nutella

et puis vous avez aussi d’autres infos bien sympa sur de belles pâtes à tartiner ici.

https://www.lexpress.fr/styles/saveurs/on-a-goute-plus-de-100-pates-a-tartiner-voici-nos-12-coups-de-coeur_2116498.html

Parce que si je dois parler de toutes les pâtes à tartiner, l’année ne sera pas assez longues puisque l’on compte plus de 500 marques dans le monde.